Le nœud papillon ne vit qu’une seule nuit et tombe poussière d’étoile à l’aube.
Et il fait des châteaux de cartes sur le bord du comptoir en prenant un café, écaillant son œuf cuit dur.
Elle est là, dans ce café-théâtre, un peu fantôme transparent à observer les passants du Sans-Soucis.
Dans le petit bistrot où tous les genres et les générations se mélangent du matin au soir.
Elle se prépare à l’ascension du refuge du trident.
Ce sera une belle journée et les ennuis s’effaceront pas à pas, aux cimes face au bassin du glacier.
Elle se sentira petite et humble devant les forces de la nature.
Elle laissa quelques pièces sur la table du carnotzet et lança un dernier coup d’œil dans le rétroviseur, libre de rêver sans peur du jugement dernier.
Une aile, un pas dans le vide…