Ils avaient le regard des temps millénaires A sa main dans la sienne De douceur en l’instant D’onguent sur le doigt, des soucis éloignés Le cœur de la paume, les mains entremêlées
En bloc annoté délaissé, une esquisse Quand la feuille froissée Git en boule de papier marbré Un rien de sensibilité… A l’oubli d’un baiser, l’abandon d’un jour A sa main dans la sienne
De douceur d’un moment
Le temps d’un café sur la table de chevet Au réveil d’une nuit inlassable inéducable Cassable, heurtée !
A sa main dans la sienne oubliée, lâchée Le baiser fissuré comme une mémoire sur les moments égarés
Il y avait le temps dansé au gré du temps Fredonnant un air de musique A ta main dans sa main De tous les oublis, les soucis éloignés De douceur enivrés…
Un d’eau de rose au fleuve noir Souvenir d’une fin d’août De sa porte à l’étrange couloir A la seule issue d’un inéluctable retour!
Comme une fin de l’été Son téléphone planté tournesol
Le livre ouvert au coin de la table : « Le masque et la plume »
Un grain de moka dans le vieux moulin Seule au réveil, devant son café chaud A réveiller ses mains aux zébrures du soleil
Après une soirée blues bien arrosée au lézard bleu.