Le temps ce voyou, ce voleur d’amour
Était-ce l’amnésia ?
A oublier ce visage rude
Son regard d’acier
Etais-ce l’automne ou bien l’été
Sur ce lit de feuilles mortes ?
De nos amours volés aux ormes
Par le temps voyou
Reposée sur le vieux banc de lierre
Elle était frêle fantôme
Était-ce l’hiver ou bien l’automne ?
Sur le lit de feuilles sèches
Son absence, son silence, l’ailleurs
De ses arbres centenaires
De la courbure des branches
Comme des bras nus
Va le souvenir vague passager
De ses mains musculeuses et douces
Lavées dans le lit de la rivière
D’une pêche aux farios
Les traits de son visage s’effacent
Sans âge, sans nom
Seule reste l’écorchure en nos coeurs
Je me souviens des automnes
Était-ce l’amnésia ? Le coma, La virgule ?
A oublier ce visage rude
Son regard glacé
Etais-ce l’automne ou bien l’été
Sur ce lit de feuilles mortes ?
De ses amours volés aux ormes
Par le temps voyou
Je me souviens maintenant du passé
De ce vieux Giton, de ce vieux poète meurtri.
Etait-ce l’amnésia des hommes qui revenait ?
D’un rêve qui exclut sèchement la virgule de tous ses textes! Le coma, l’amnésia !