Moïse-ou Boudu-sauvé des eaux,
le jeune hérisson, tout étonné et tremblant, lui le terrien, le piètre nageur, de l'aventure aquatique d'une longue nuit
le voilà enroulé maintenant dans son armure, paralysé par la crainte, tous piquants dehors, comme une bogue de châtaigne bien mûre tombée au sol
mais bientôt, le corps inerte s'anime à nouveau, l'animal, à nouveau vivant, ébloui par la lumière, aveugle en plein jour, et soupçonneux, flaire, furète dans les coins, pour s'évader de sa prison de verre,
et brusquement disparaît de l'univers des hommes pour rejoindre, mais où?, sa cachette, son monde à lui dont il ne sortira que la nuit
pour de nouvelles aventures, peut-être ,
mais sur la terre ferme,
c'est juré, foi de Boudu !!
Texte de Jped, trouvé sur le net - Remarquable poète