La Vénus bleue
Elle m’a fascinée
La première fois
Que je l’ai vue
J’ai flashé réellement
Sur son bleu profond
Presque électrique
Comme une éponge
Mes yeux ont plongé
Dans l’histoire antique
A couleur contemporaine
Dans son cube de verre
Elle m’a bluffée
Par sa modernité
Et son impression
De peau en velours Klein
J’avais envie de l’effleurer
De la garder comme un saphir
Au fond de mes yeux éblouis
Comme dans le grand bleu
S’immergeant dans la couleur
Feuilletant son histoire
Dans la grande bibliothèque
Au cœur d’Alexandrie
Rêveuse,
Dans son corps de pigments
Caressée par l’or bleue
Méditerranéenne surnaturelle
Les jardins Majorelles
C’est un jardin secret
De la maison bleue
Sa fontaine magique
Ses pots colorés de plantes
Ce jardin nostalgique
Dans le bleu Majorelle
Ou j’aime flâner
Dans la quiétude du jour
Le soleil au rendez-vous
Comme une promeneuse
Dans les rêves
De Yves Saint-Laurent
Cet endroit protégé
Loin de la foule
Où la nature et la beauté,
L’harmonie règne
Paisible au milieu des cactus
A s’abreuver à la fontaine carré
D’un bleu intense
Le bleu de travail
Il portait la salopette bleue
Saperlipopette
Le Marcel et les brodequins
Même les jours fériés
Toujours
Son opinel dans la poche !
Le dimanche
C’était le Litron de rouge
A lire un SAS au coin du bar
Et puis arrivaient les congés payés
C’était l’évasion dans la forêt
A la tournée des grands Ducs
Aux champignons avec les chiens
Où la pêche à la truite
Il fumait des gauloises bleues
Volutes partent en fumée
Toujours droit dans son bleu
Oui, c’était un prolétaire
Résistant de première heure !
Il portait la salopette bleue
Le Marcel et les brodequins
Même les jours fériés
Toujours
Son opinel dans la poche !
Pour le casse-croute