Expo Au kunstmuseum à Bâle, jusqu'au 30 juillet , puis à Paris et à Nice.
Née Shirley Sternstein en 1923, dans le New Jersey, c’est en Mrs Jaffe qu’elle part à Paris, en 1949. Son mariage avec le journaliste Irving Jaffe ne tient pas longtemps, mais elle reste en France. Elle trouve rapidement ses marques et fréquente d’autres peintres américains expatriés à Paris comme elle, Norman Bluhm, Sam Francis et Joan Mitchell, arrivés un peu après elle dans la capitale française. Son style s’inscrit alors dans le courant de l’expressionnisme abstrait ; c’est un art qui n’entend puiser qu’en lui-même et cultive principalement les aplats de couleur et les gestes sauvages. Une recette à succès, à l’époque, pour trouver sa place sur le marché de l’art. Shirley Jaffe abandonne cependant cette voie.
En 1963, une bourse de la Fondation Ford la mène à Berlin-Ouest pour un an. Le fait de vivre dans une ville coupée par un mur, dans un monde divisé, l’assassinat de John Kennedy la même année, de nouvelles sources d’influence comme la musique de Karlheinz Stockhausen: tout cela transforme son style. L’abstraction d’un Vassily Kandinsky ou d’une Sophie Taeuber-Arp l’inspire également. Durant son séjour à Berlin, ses aplats de couleur deviennent plus monochromes et géométriques, ici et là ils dansent et tourbillonnent comme des pièces de Lego ou des morceaux de papier multicolores à travers les passages expressionnistes abstraits de ses toiles.
Source Kunstmuseum Bâle
Magnifique expo à bâle, j'ai adoré